Musée de la répression politique
Une des attractions touristiques majeures de Iagodnoïeest le musée de la répression politique. Il fut ouvert le 30 octobre 1994 par Ivan Panikarov dans son propre appartement (ulitsaTransportnaya, 15, 109). Les premières pièces qu’il y exposa furent une théière, une perforatrice, une pioche et un racloir récupérés dans les ruines du camp « Kinjal » (« poignard ») qui se trouve près du village d’Orotoukan.
L’étude de l’histoire du GOULAG est si importante dans la région, qu’en 1992, le cellier du petit appartement d’une pièce regorgeait de dizaines d’objets. Sur les étagères, des piles de livres, d’innombrables exemplaires de vieux journaux, de documents d’archives trouvés dans les villages abandonnées ou dans les anciens camps ainsi que dans les archives de différentes entreprises et institutions. En 1994, le passionné a acheté lui-même un appartement séparé pour pouvoir exposer sa collection et a ainsi créé un musée à part entière.
Aujourd’hui, les archives du musée comptent environ 4 000 photographies des anciens détenus, des vétérans de la Kolyma, des restes des camps, des villages alentours... Il y a, en plus de cela, plus de 300 pièces exposées, dont des outils de travail, des objets personnels et du quotidien des prisonniers du GOULAG, des dossiers originaux ainsi que les journaux des camps, des dessins et des photos des détenus pris à l’époque de leur incarcération... Enfin, la bibliothèque du musée contient plus de 500 livres divers et variés.
Les objets de cette inestimable collection ayant la plus grande valeur restent un téléphone de 1941 en parfait état de marche, une machine à écrire « Bachkiriya » et un appareil photo « Fotokor » sorti dans les années 1930. Mais le clou du spectacle est le gramophone merveilleusement conservé et accompagné de ses discs où figurent les portraits de Lénine, Staline, NadejdaKroupskaïa (la femme de Lénine), Mikhaïl Kalinine, Anatoli Lounartchaski et autres figures politiques de l’époque.
Le musée d’Ivan Panikov, bien qu’il soit privé, est un des plus importants en matière d’informations sur les camps de la Kolyma, c’est pourquoi il est très populaire auprès des touristes. Souvent, on rencontre au milieu des invités du passionné des étrangers qui s’intéressent à l’histoire et au développement de l’Extrême-Orient russe.
En automne 1998, le musée de la répression politique est entré dans l’association internationale « Open Museums ».